8 conseils de base pour contrôler ou vaincre votre timidité

Aux grands maux, les grands remèdes, dit-on.

Dans le cas de la timidité, ce n’est pas nécessairement vrai.

Vaincre la timidité exige certes de la détermination. Mais les moyens pour y parvenir n’exigent pas des efforts surhumains, loin de là.

Il s’agit avant tout d’appliquer constamment un certain nombre de conseils simples mais fort efficaces.

Chacun des 8 conseils qui suivent peuvent en soi suffire à produire d’excellents résultats, mais l’idéal est bien entendu d’en combiner le plus possible pour vraiment venir à bout de votre problème.

1. Apprenez à mieux écouter les autres pour être moins conscient de vous

Les gens timides sont de grands anxieux qui ont la mauvaise habitude de s’observer quand ils entrent en interaction avec les autres. Cette auto-observation permanente vous amène donc à vous critiquer sans arrêt quand vous parlez aux gens.

Et il suffit d’une petite erreur pour provoquer un effet domino qui déclenchera toute une série de “gaffes”.

La solution évidente : apprendre à mieux écouter les autres. Et mieux encore, intéressez vous vraiment à votre interlocuteur !

Ce faisant, vous vous oubliez un peu et vous pouvez baigner dans une énergie radicalement différente de la vôtre et renouveler ainsi votre perception des choses.

Vous éviterez donc de vous concentrer de manière trop maniaque sur toutes sortes de petits détails qui prennent une ampleur quasi cosmique dans votre monde intérieur.

Par ailleurs, n’oubliez pas ceci. Comme nous l’avons dit plus haut, la timidité crée un état de stress chronique qui risque d’affecter sérieusement votre tension artérielle. Le chercheur James Lynch, auteur de « The Language of the Heart », affirme qu’en écoutant attentivement votre interlocuteur, votre pression sanguine baissera plus que si vous vous contentez de penser à ce que vous allez dire ensuite, comme c’est le cas de bien des timides.

En d’autres termes: apprendre à écouter les autres est bon pour votre timidité… mais aussi pour votre santé.

2. Inspirez vous de bons modèles

Anthony Robbins, un expert réputé en Programmation Neurolinguistique et auteur de plusieurs ouvrages sur ce sujet, a déjà raconté comment il a développé pour le Pentagone une méthode destinée à améliorer les performances des tireurs d’élite. Lui-même n’avait rien d’un tireur d’élite… mais il était un observateur d’élite!

En observant minutieusement les moindres gestes et actions des tireurs d’élite, il est parvenu à mettre en lumière les comportements favorables ou nuisibles au tir. À partir de là, il ne lui restait plus qu’à élaborer une méthode d’entraînement qui mettait l’accent sur les gestes gagnants.

Procédez de la sorte pour venir à bout de votre timidité. Voici comment :

  1. Observez les gens dont l’audace et l’aisance sociale vous impressionnent. Notez leurs moindres faits et gestes.
  2. En même temps, essayez de comprendre la nature des processus mentaux ou émotionnels qui semblent animer l’audace qui vous fait envie.
  3. Puis, ENTREZ EN FUSION avec cette personne. Voyez cette personne comme étant à l’intérieur de vous.
  4. Enfin, imaginez que cette personne est vous-même dans un avenir plus ou moins rapproché.

3. Détendez-vous par la respiration profonde

Voilà quelques dizaines d’années, un garçon extrêmement timide mais fort séduisant entre dans un ascenseur et, surprise, se retrouve face à face avec nulle autre que Brigitte Bardot encore au sommet de sa beauté.

“Bonjour !”, lui dit-elle avec un sourire éclatant. “Je m’appelle Brigitte. Et vous ?”

Le jeune homme devient cramoisi, cherche ses mots et finit par dire: “Moi pas…”

Cette blague inoffensive décrit fort bien l’état de confusion dans lequel peut vous plonger la timidité.

Mais que se passe-t-il exactement ici ?
Derrière ce phénomène physique qu’est la timidité, il y a un phénomène très physiologique: une hyperstimulation du système nerveux sympathique. Celle-ci dérègle le fonctionnement mental et votre clarté d’esprit s’en ressent aussitôt.

En apprenant à contrôler ce mécanisme strictement physique vous pouvez éviter de tomber dans cet état de confusion mentale mâtinée de honte irraisonnée. Et l’outil de base par excellence pour y parvenir est la pratique régulière de la respiration profonde.

Cette technique est très simple :
1. Asseyez-vous dans un fauteuil confortable.
2. Prenez conscience du mouvement de votre respiration. Sentez-la aller et venir sans essayer de la contrôler. Ne pensez à rien.
3. Quand cette étape sera bien maîtrisée, concentrez-vous plus précisément sur les mouvements respiratoires au niveau du bas-ventre.

Prenez bien conscience de ce rythme lent et profond en vous.

En un premier temps, pratiquez cette technique dans l’immobilité, puis efforcez-vous de la pratiquer en toutes circonstances.

Faites-le de manière préventive avant que votre coeur ne commence à battre la chamade, mais aussi en cas de crise aiguë.

4. Remettez en cause l’éducation reçue

Ce qui suit s’adresse plus spécifiquement à ceux dont la timidité est née du milieu familial, ce qui est souvent le cas.
Nous arrivons donc à une étape plus difficile, car il va maintenant s’agir de remettre un peu la relation qui vous unit à vos parents – qu’ils soient décédés ou non. Une grande lucidité
par rapport à votre éducation est indispensable pour voir clair dans votre problème.

Pour ce faire, méditez sur les questions suivantes :

• Vos parents sont-ils – ou étaient-ils – de grands timides?
• Vous imposaient-ils une discipline très sévère où les “bonnes manières” primaient sur l’expression naturelle des sentiments?
• Vous élevaient-ils “à la dure”: en vous dépréciant ou en se moquant de vous ?

Assis tranquillement dans un fauteuil confortable, réfléchissez sincèrement quelques minutes à toutes ces questions. Il est certes important de pardonner à vos parents, mais cela ne doit pas vous empêcher de vouloir faire un grand nettoyage dans votre tête.

Ensuite, fermez les yeux – si ce n’est déjà fait – et procédez comme suit :

  1. Détendez-vous d’abord par la respiration profonde, tel qu’expliqué plus haut (conseil Nº 3).
  2. Puis, fouillez dans vos lointains souvenirs et tentez de voir où votre timidité a commencé à se manifester pour de bon.
  3. Prenez le temps de visualiser l’évolution de votre timidité à mesure que vous grandissez et remontez jusqu’à aujourd’hui.
  4. Ensuite, plongez à nouveau dans votre passé lointain et tentez de revivre un souvenir où la timidité est absente. Il y en a sûrement un. S’il le faut, pensez à une photo que vous aimez bien.
  5. À partir de là, recommencez le même chemin que précédemment et revivez les situations pénibles ou humiliantes que votre timidité vous a fait vivre. Mais, cette fois-ci, vivez-les
    différemment avec l’énergie de l’audace que vous étiez allée chercher à une époque où vous étiez moins conditionné par votre milieu familial.

Permettez-vous d’être effronté ou impoli s’il le faut. L’important est de ne plus réagir avec timidité

5. Visualisez votre changement

Vous avez vu plus haut (conseil Nº 3) comment vous détendre par la respiration profonde. Faites-le encore ici.

Après vous être détendu physiquement, consacrez un certain temps à vous imaginer tel que vous voudriez être dans des situation difficiles pour vous: réunion sociale, rencontre dans la rue avec un inconnu, présentation par un tiers, interview par un employeur ou un journaliste, discours, etc.

Visualisez-vous donc à l’aise avec les gens, totalement libéré de votre timidité que l’on dit maladive. Par exemple, imaginez vous:
– serrant la main avec assurance à quelqu’un que l’on vous présente à l’improviste;
parlant devant quelques personnes;
– ne rougissant pas pour tout et pour rien, etc.

Il se pourrait que le simple fait d’évoquer de pareilles situations génère de l’angoisse. Peut-être aussi vous est-il carrément impossible d’imaginer une situation où vous êtes au meilleur.

Voilà un point important. Pour atteindre votre objectif, il s’agit de comprendre que vous devez d’abord avoir l’audace de vous imaginer capable de le faire.

En fait, vous êtes devant votre principal obstacle : une image mentale de vous-même radicalement fausse et conditionnée par vos expériences négatives antérieures. Une image que n’ont cessé de vous renvoyer les autres comme autant de miroirs.

Mais qu’y a-t-il de l’autre côté de ces miroirs que représentent les yeux d’autrui ? C’est ce qu’il faut aller voir, comme Alice l’a fait en décidant de traverser le miroir pour aller au pays des merveilles.

Persistez donc dans cet exercice très simple qui consiste à vous imaginer libéré de votre timidité.

Si cela est vraiment trop difficile, le mieux serait de procéder comme suit :

  1. Passez en revue dans votre esprit les situations où vous êtes assez à l’aise, où vous avez fait preuve d’audace face aux gens que vous ne connaissiez pas. Il y en a certainement ! Cherchez bien. Peut-être devrez-vous remonter loin en arrière, mais l’important est de ressentir cette énergie de confiance qui est quelque part en vous.
  2. Augmentez alors la difficulté d’un cran. Imaginez maintenant une situation un peu difficile selon VOTRE propre échelle. (Ne vous comparez pas à qui que ce soit: ce qui est facile pour l’un est difficile pour l’autre – et vice versa!)
  3. Cette évocation génère sans doute aussi des craintes et de subtiles réactions physiques. Prenez bien conscience de ces phénomènes strictement physiologiques qui surviennent durant
    vos “crises” de timidité. Votre respiration est-elle étouffée? Comment se comporte votre voix? Ou la région buccale ? Vos mains sont-elles contractées ou pianotez-vous nerveusement sur la table ? Ressentez-vous une contraction musculaire au niveau de la poitrine, des genoux ? Une raideur du dos ? Etc.
  4. Tout en poursuivant ce travail d’auto-observation, vous poursuivez votre mise en situation imaginaire. Mais en même temps, faites de temps en temps un retour à la phase 1 pour aller y puiser un surcroît d’énergie de confiance en soi. Vous donnerez ainsi plus de force à votre évocation.

Étape facultative pour quand vous serez prêt

Quand vous aurez bien maîtrisé les phases 1 à 4, vous pratiquerez ce qui suit. Cela peut se révéler difficile lors de votre premier essai. Attendez alors d’être prêt.

Voyez-vous donc maintenant dans une situation vraiment difficile même pour quelqu’un de “normal”.

S’il le faut, repassez d’abord en revue des situations plus faciles pour créer un “momentum” d’audace.

6. Utilisez les plantes médicinales

L’usage des plantes est une bonne technique d’appoint, à condition de bien mettre l’accent sur les techniques actives. Les plantes que nous vous recommandons ici ont essentiellement pour but d’apaiser votre système nerveux.
La Valériane (Valeriana officinalis) est très réputée pour faciliter le sommeil. On la surnomme d’ailleurs le “valium végétal”. Prise durant la journée, elle calmera vos appréhensions.
• Posologie en teinture-mère: 5 à 30 gouttes par jour, au besoin.
La cataire (Nepata cataria L.) est notamment conseillée pour les enfants hyperactifs, incapables de se concentrer à l’école. Elle vous aidera quand vous ressentirez de l’agitation mentale et peut agir aussi comme somnifère.
• Posologie en teinture-mère: 5 à 30 gouttes par jour, au besoin.

7. Essayez aussi l’homéopathie

La science explique encore mal l’homéopathie, mais la pratique empirique donne lieu à des résultats souvent étonnants. Y compris avec des enfants ou des animaux qu’on ne peut soupçonner d’être victimes de l’effet placebo.

Plusieurs remèdes sont recommandés pour soulager les divers symptômes associés à la timidité. Ainsi, pour le trac, 2 remèdes en particulier sont recommandés par le Dr Alain Horvilleur dans son classique Guide familial de l’homéopathie :

ARGENTUM NITRICUM 9 CH : “si le trac accélère l’esprit, donne envie de tout finir avant d’avoir commencé”;
GELSEMIUM 9 CH : “si le trac ralentit l’esprit, donne l’impression d’abrutissement”.

Pour les remèdes de fond, c’est-à-dire ceux qui peuvent transformer votre personnalité, il faudra consulter un médecin homéopathe.

Toujours selon le Dr Horvilleur, aussi efficace soit-elle, l’homéopathie exigera néanmoins de vous un effort de volonté dans des mises en situation bien concrètes.

8. Allez-y étape par étape et ne dramatisez pas votre problème

Vous êtes vraiment décidé à vaincre votre timidité ?

Mais attention: à trop vouloir bien faire, vous risquez de retarder – voire de bloquer – votre développement personnel !

Ressentir de la culpabilité, vous en vouloir d’avoir dit ceci ou cela ne peut que maintenir en place les mécanismes qui provoquent tous les micro-réflexes liés à la timidité. Paradoxalement, c’est en acceptant votre timidité que vous allez pouvoir vous en débarrasser.

Voyez par exemple comment un zeste de timidité peut donner du charme à certaines personnes. Ainsi, plusieurs célébrités sont bien connues pour leur timidité, et celle-ci leur confère une aura qui nous les rend souvent plus sympathiques.

Même si une certaine timidité subsiste, après avoir fait de gros efforts pour l’éliminer, ce n’est pas très grave. L’important est de ne pas vous laisser dominer – et handicaper – par elle

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